Cette fête est celle des réjouissances, celle des banquets ou abondent les aliments que la nature offre en été. C’est la fête des retrouvailles, des échanges, des mariages, des épousailles entre le Ciel et la Terre. On fête la naissance des semences de l’automne et l’hiver précédent, les moissons des blés et autres fruits.C’est aussi celle de la lumière, mais pas n’importe qu’elle lumière.
A chaque fête celtique la lumière de Belen est présente par un feu mais en cette fête là, c’est celle de Lug qui rayonne au zénith.
Il paraît insensé aujourd’hui d’évoquer ces déïtés, de faire même une allusion à ce qu’elles représentent. L’homme de la Gaule d’antan vivait ces déïtés au quotidien. Nous autres hommes de cette France déclinante n’avons plus la moindre idée de ce que ces noms peuvent signifier.Un bon livre de narrateur audacieux ou archéologue certifié peut nous éclairer, bien sûr. Mais spirituellement cet éclairage risque d’être aussi fort qu’une allumette, une nuit de tempète.
Comment comprendre ce que la lumière de Lug peut offrir au rare dévôt sincère que l’on puisse rencontrer désormais? En la cherchant au fond de soit ou à travers ce firmament étoilé du mois d’août. Même obscurité, même luminosité, même vastitude.
Lug est entendu généralement comme le «Roi divin», celui par qui tout provient. Je me permettrai de suggérer : la source de toute réalisation, une conscience universelle sans limite.Comment connaître cette conscience universelle, si ce n’est à travers cette conscience individuelle dont toute forme de vie est dotée ?
«Mais alors, Lug, c’est Dieu…» diraient certains, tout heureux de l’avoir enfin trouvé, enfin nommé. Si ce Dieu est disposé à accepter Belen, Teutatès, Esus, etc...alors pourquoi pas.Comment arriver à conceptualiser l’inconceptualisable ? Mais, si ce besoin de concepte se fait sentir, ne vous génez pas. Lug ne vous en voudra pas, puisqu’il n’existe pas.En tout cas pas dans le sens rationnel dont nous sommes aveuglés aujourd’hui. Il est bon de garder une imagination ouverte à la vue des conceptes qui sont vivants, donc changeants. Un dieu figé dans un dogme est un dieu mort, comme un être du reste. Nous sommes doté d'imagination, à nous de l'illustrer par quelque chose de constructif.
La Lugnasad est donc une occasion annuelle de se retrouver entre amis de bonne volonté, et de ripailler entre gaulois. Cela peut aussi être l’occasion de demeurer seul, face à l’océan, en haut d’une montagne ou au milieu d’un champ, et de s’ouvrir à la grandeur de l’Univers.
Si une pensée vous vient au point d’éprouver une joie intense devant cette symphonie cosmique, alors, dite vous que le chef d’orchestre s’appèle Lug.
(Auteur : Argos)
3 commentaires:
Joyeuse fête à vous !
Avec pas mal de retard, Bonne fête de Lugnasad a vous aussi :)
Quel bel article!
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