dimanche 3 octobre 2010

Vézelay, haut lieu du patrimoine chrétien.

Témoin d’une histoire riche et d’un patrimoine spirituel d’une profondeur inouïe, la Basilique Sainte Madeleine, perchée sur la « colline éternelle », domine un village pittoresque qui a gardé ses remparts, ses portes et son chemin de ronde.

Avec les reliques de Marie-Madeleine, Vézelay devient au 11e siècle un haut lieu de la chrétienté et un point de départ du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle.
La basilique, chef d’œuvre de l’architecture romane, éblouit par ses admirables proportions. En entrant, une lumière étonnante saisit d’emblée le visiteur et donne à l’édifice une ampleur insondable. Les chapiteaux et les trois tympans forment un ensemble unique par leur qualité et leur message.


L’abbaye bénédictine de Vézelay, fondée vers 860, est d'abord située dans la plaine. Peu après sa construction, les reliques de Marie Madeleine, rapportées de Provence, y sont déposées. Bientôt, les invasions normandes obligent les moines à se réfugier sur la colline, où l’abbaye se trouve toujours

Tout au long de son histoire, l’abbaye de Vézelay est le théâtre de grands événements :

- En 1146, saint Bernard vient y prêcher la deuxième croisade.
- En 1190, Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste s'y rencontrent, avant leur départ pour la troisième croisade.
- Saint Louis s’y rend à plusieurs reprises, pendant son règne.

Cette popularité est liée au succès du culte de Marie-Madeleine. En 1037, les reliques de la sainte sont exposées pour la première fois. Le bruit de leur présence à Vézelay attire de nombreux pèlerins. En 1050, une bulle papale consacre le pèlerinage qui est d’autant plus prisé qu’il se trouve sur une des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Devant l’afflux de pèlerins, l’église carolingienne (878) n’est plus assez grande et la construction d’un édifice plus vaste est désormais nécessaire. Les travaux sont entrepris, à partir de 1096, et commencent par le chœur et le transept, construits au-dessus de la crypte carolingienne. Le chœur est consacré en 1104.

Le 21 juillet 1120, la nef carolingienne est détruite par un incendie. Une nouvelle nef est alors construite ; elle est achevée vers 1140. Elle se présente comme un vaisseau très large. Son élévation est à deux niveaux, grandes arcades et fenêtres hautes, et elle est voûtée d’arêtes, sur doubleaux en plein cintre bicolores. Ensuite, la construction du narthex dure jusque vers 1150. Cette avant-nef est un élément important de l’église puisque les pèlerins y sont accueillis et que certaines liturgies s’y déroulent. Elle abrite les trois portails sculptés de l’abbatiale.

Les XIIe et XIIIe siècles marquent l’apogée du pèlerinage de Vézelay. En conséquence, le chœur est à nouveau remplacé, entre 1190 et 1215, par un sanctuaire gothique plus élevé et mieux éclairé.

Au XIIIe siècle, l’abbaye de Vézelay entre en décadence, suite à une perte d’affluence de pèlerins. La guerre de Cent Ans laisse des ruines derrière elle et la Révolution ordonne sa destruction. Aujourd’hui, l’église de la Madeleine est le seul bâtiment qui subsiste de l’abbaye, avec la salle capitulaire et quelques pans de murs. Mais il n'en resterait sans doute rien du tout si Prosper Mérimée et Eugène Viollet-le-Duc n’étaient intervenus pour restaurer les vestiges, entre 1840 et 1861.


L'abbaye de Vézelay, bien que vouée au culte de Marie-Madeleine, a possédé sa vierge noire et son dolmen.Il est fait mention de la vierge noire dans les "annales des croisades" et Saint Louis se serait agenouillé devant elle à la fin du mois de Septembre 1244. Elle était exposée dans la crypte. Vézelay fut de tous temps un lieu initiatique. Les druides y ont bien sûr séjourné. Le dolmen marquait le noeud de courants telluriques. Il est toujours sur place, sous le côté droit de la crypte. Comme d'habitude, ainsi qu'à Chartres ou à Notre-Dame de Paris, on ne peut y acceder.On peut remarquer la position de l'ancien temple dédié à Mithra. Il nous est indiqué par une sculpture représentant une tête de taureau.

Une autre particularité de Vézelay est son appartenance à une série de bâtiments religieux représentant les différents emplacements des étoiles de la grande ourse. Les anciens initiés recherchaient les implantations stellaires où ils projetaient une constellation sur le sol et où chaque menhir ou dolmen figurait une étoile. Nous retrouvons cela dans le Puy de Dôme, avec les Notre-Dame ou bien avec les églises Lyonnaises représentant la constellation de la vierge.

(Auteur : Eisbär)

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