Tous les hommes de culture le savent bien, la civilisation européenne, notre Gaule comprise, doit beaucoup à la Grèce antique : pensée philosophique et politique, méthode scientifique, démocratie, usage de l'écriture, réflexion juridique, arts et architecture, monnaie, sont les principaux domaines dans lesquels elle eut et conserve encore une part déterminante.
Cette valeur inestimable de la pensée grecque fut reconnue par leurs vainqueurs Romains, hommes pragmatiques qui surent toujours emprunter aux autres, y compris à leurs ennemis, ce qui leur était utile, en particulier techniques de la guerre gauloises (cavalerie, glaive, scutum, etc.), pensée et littérature grecques. Dans l'Antiquité tardive, c'est encore la Grèce qui offre au christianisme naissant ses armes philosophiques et ses principes juridiques nécessaires à la codification des croyances et des pratiques. Et cette dette ne fut jamais oubliée ; à travers tout le Moyen-âge, on se souvient de l'importance de la culture grecque et on étudie continuellement ses principaux auteurs.
Pourtant, aujourd'hui, pullulent les idées fausses, parfois des mensonges éhontés, au sujet de la transmission des savoirs de nos Pères grecs. Ceux-ci auraient été sauvés grâce à l'intervention de savants musulmans qui, "en avance" sur l'Europe chrétienne, auraient servis de relais entre la Grèce et la Renaissance.
Les motivations de telles allégations, on les connaît : se plier au politiquement correct, donner une place officielle à de nouveaux venus dont la culture est totalement étrangère à celle de l'Europe traditionnelle, nier la valeur de la civilisation européenne, qui devrait tout aux "autres", rien à elle-même. Malgré l'énormité de ces bêtises, leur caractère inacceptable au plan moral, leur fausseté au plan scientifique, elles sont devenues des évidences pour les pense-petit. Des pense-petit qui ignorent sans doute que l'Afrique gréco-romaine fut ravagée et anéantie comme civilisation par la conquête islamique (VIIème-VIIIème siècles), que Constantinople, quelques siècles plus tard (1453), s'effondra sous les coups des Turcs, disparaissant avec sa prodigieuse bibliothèque ; et qui ignorent sans doute qu'entre ces deux événements dramatiques pour l'héritage grec, c'est en Europe, et non en terre d'islam, que l'on lit, copie, commente Aristote.
A ce sujet, on se félicitera de l'ouvrage qu'à fait paraître en 2008 Sylvain Gouguenheim,"Aristote au Mont-Saint-Michel. Les racines grecques de l'Europe chrétienne" qui participe à lever le voile d'obscurantisme qui est tombé sur la pensée publique française, et ainsi de la dépouiller d'un des plus scandaleux mensonge intellectuel de notre temps.
Communauté Gauloise.com
3 commentaires:
Texte pertinent où tout est dit !
Une mise au point nécessaire du reste en ces périodes pro musulmanes où tous les moyens sont bons pour faire l'article et vanter l'Islam (qui signifie la soumission en arabe dans le texte) et nous vanter ses supposés bienfaits dont chacun peut vérifier au quotidien les "bienfaitrices" manifestations. Les clichés ont malheureusement la vie dure car aux royaumes des incultes les imposteurs sont rois.
Croire encore que nous devons l'apport de la culture grec à la culture chrétienne par l'entremise de l'Islam est tout simplement une ineptie dont seule la postmodernité d'une dhimmitude désormais pathologique a le secret.
Croire qu'un peuple de nomades analphabètes hermétique à tout autre livre que le Qoran (livre ayant seul autorité aux yeux des mahométans) ait pu par l'opération de je ne sais quel prodige se transmuter en un vecteur de civilisation est tout simplement un mensonge... un mensonge parmi tant d'autres en l'occurrence.
Comme celui qui consiste à nous faire entendre que les arabes auraient inventé l'algèbre par exemple alors que toute personne de bonne foi et de savoir sait que nous devons l'algèbre aux habitants de l'Inde ( http://www.kabyle.com/forum/salon-discussions-generales/16934-non-les-arabes-nont-pas-invente-lalgebre.html ).
Mensonge également que de croire que l'Islam soit une culture qui aurait ses penseurs. Ibn Arabî ou Averoès par exemple sont des dhimmis (des chrétiens et ou juifs soumis au diktat sanglant de l'Islam) nés l'un à Murcie et l'autre à Cordoue et non pas des arabes.
Non les arabes ne sont pas venus pacifiquement en Europe pour apporter une culture...
A Médine en septembre 622 Mahomet tire l'épée et se lance dans une chevauchée impérialiste sanglante où les musulmans pillent, violent, tuent et s'approprient des territoires par la force, la violence et le crime... ils n'ont pas le temps de lire (si j'ose dire) !
En revanche les moines de toute l'Europe qui ont prononcé des voeux stricts en matière de vie contemplative et d'étude sont les intellectuels de l'époque. Ils savent le grec et le latin, ils possèdent la connaissance du passé hellénique. N'oublions pas que Saint Paul nous a offert les évangiles en grecs et par la Grèce... La Grèce est précisément l'endroit où la chrétienté triomphe, l'endroit où il faut se rendre et où l'on se rend pour les conciles ecclésiastiques par exemple... une simple déduction s'impose alors en dehors de toute considération livresque : comment des intellectuels qui dissertent et écrivent en grec auraient pu être suffisamment désinvoltes pour aller en Grèce sans s'intéresser et se réapproprier l'héritage philosophique héllénistique qu'ils ont dans les faits codifié et abouché à la civilisation chrétienne... ?
Nous n'avions pas besoin des mahométans pour assurer la transmission des héritages culturelles dans l'Europe de naguère... cette problématique est davantage le fait de notre époque où l'imbécilité et le mensonge constituent avec la paresse intellectuelle une sorte de dogme qui pourrait, si nous n'y prenons garde nous conduire tout droit dans les bras de ceux qui ont jadis infructueusement tenté de nous asservir... DONT ACTE !!!
Merci pour tout ces compléments d'information Monsieur l'ours polaire !
Bindzouès Nearof !
Se o té plé
Meci à té por tô jouille blog !
A cetou jor amenos
Biau dimeny !
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