L’arpitan, également appelé francoprovençal (à ne pas confondre avec le provençal) est une langue à part entière, mais repérée seulement au XIXe siècle, et dont les spécificités et les frontières n’ont été définies qu’au courant du XXe siècle, ce qui explique qu’elle soit si mal connue (localement on dit sans complexe “le patois”).
L’arpitan est parlé dans trois pays : l’Italie (vallée d’Aoste et 8 vallées piémontaises), la Suisse romande (sauf le canton du Jura) et la France (pays de Savoie, Lyonnais, Forez, nord-Dauphiné, sud de la Bourgogne (Bresse, Bugey, Dombe, Beaujolais..) et de la Franche-Comté), à l’intérieur d’un quadrilatère Roanne-Neuchâtel-Aoste-Saint-Etienne. Les villes principales sont Aoste, Genève, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel, Sion, Lyon, Grenoble, Chambéry, Annecy, Saint-Etienne, Bourg-en-Bresse, Lons-le-Saunier et Pontarlier. Sa riche littérature a commencé dès la fin du XIIIe siècle et s’est poursuivie sans interruption jusqu’au XXIe siècle. On y trouve de véritables chefs-d’œuvre, mais trop souvent ignorés.
L'Arpitanie désigne un ensemble de régions européennes (suisses, italiennes et françaises, Savoie incluse) géographiquement cohérent - hormis un petit isolat en Italie du sud - ayant la langue arpitane en commun. Chaque région possède ses propres dialectes arpitans, ce qui n'exclut pas l'intercompréhension avec les autres régions.
Le terme arpitan qui signifie montagnard ou berger a été repris au début des années septante (1970) pour répondre au besoin de lever la confusion générée par le terme francoprovençal. La forme particulière arpitan a été choisie pour sa ressemblance avec le nom de la seconde grande langue gallo-romane, l’occitan. Arpitan est formé à partir de la racine pré-indo-européenne alp-, dans sa variante dialectale moderne arp- ; en langue arpitane, ce mot ne désigne non pas la «montagne», une «forme de relief élevé», comme on le croit communément, mais les «pâturages de montagne où les troupeaux sont conduits et passent l'été». Cette racine est présente dans de nombreux noms de lieux, tant en Haute-Provence (Arpasse, Arpette, Arpillon, ...), qu'en Dauphiné (Arp, Arpion, Arpisson, ...), qu'en Savoie (Arpettaz, Arpeyron, Arpiane, ...), qu'en Valais (Arpette, Arpache, Arpitetta, ...) et que sur le versant italien (Arpet, Arpetta, Arpettaz,...). On retrouve cette racine ou sa variante en Lombardie, en Suisse, en Allemagne et en Autriche.
Benvegnua en payis arpitan - Tetramorf.com
3 commentaires:
Salut Nearof,
en allemand,la racine de -arp; -alp c'est ALM; die Alm, auf der Alm. En Bavarois: of d'Oim (hihihihi)
Existe-t-il un dictionnaire Arpitan- Francais?
Bindzouès Nearof, fât-ou?
Grâmaci d'avoir consacré un article si ben jouille à la lenghua arpitana !
L'arpitan est multiple, il comporte plusieurs dialectes proches et en cours d'unification. Donc il n'est pas facile de trouver encore un dictionnaire digne de ce nom.
On peut tout de même consulter celui dont je joins le lien. C'est un dictionnaire qui concerne l'arpitan de Savoie, l'une des provinces arpitanes où la lenghua est la plus dynamique.
A te revêr
A cetou-jor
Eisbär ! ;)
Que foulio oblyèro le lien vers le dico...
Vêto :
http://www.freelang.com/enligne/arpitan_savoyard.php
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