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samedi 14 août 2010

Les Wisigoths (Jean Raspail, Pêcheur de lunes).

Barbares d’élite, venus de Scandinavie après un séjour sur le Danube, une escale sanglante en Grèce et un sac de Rome bien torché, ils apparurent dans le midi de la France au début du Ve siècle.

Ils faisaient un tapage épouvantable. D’abord des hordes de cavaliers aux casques encornés, puis d’interminables convois de chariots bruissants d’une marmaille blonde et sauvage, les femmes comme des gorgones érotiques et dépoitraillées pendues aux mors des chevaux hennissants. Race de seigneurs, née pour commander. Ils n’alignèrent jamais plus de dix mille guerriers, et, à leur apogée, sept fois seulement ce chiffre pour leur nation entière, race autant que nation, tirant sa force de son intégrité, sa puissance de son homogénéité.


Et en plus, des provocateurs ! On aurait dit qu’ils le faisaient exprès, s’habillant ostensiblement de peaux de bêtes, graissant abominablement leurs cheveux et traînant partout avec eux, dans un cliquetis ostentatoire, leurs armes de géants.

Ils accumulaient les différences agressives et proclamèrent, dès leur établissement à Toulouse, l’interdiction des mariages entre Wisigoths et Gallo-Romains.Enfin, pour compléter le tableau et montrer qu’ils n’avaient peur de rien. Ils se mirent à dos l’église traditionnelle établie, c’est à dire romaine, et se précipitèrent, tête baissée, dans le schisme arien.

L'extrait en entier ici : Le chemin sous les buis