Le mot « Vivre » est une des écritures du nom de la créature légendaire qu’est la Vouivre. Cette écriture singulière se retrouve en région Bourguignonne, dans les contes populaires qui relatent de cet étrange animal. On notera l’existence d’autres orthographes à travers la France, tel que « Vouire » en Franche-Comté, « Nwyvre » en Bretagne, mais encore « Guivre », « Wivre », « Vaisvre », « Vuipre », et en anglais on trouve l’écriture « Wyvern ». On voit donc qu’il ya foule d’écritures possibles pour une même chose, qui elle-même diffère selon les mythes. On a longtemps rattachés ces noms à la racine latine « vipera », mais on sait aujourd’hui que « Vouivre » et ses équivalents remontent à un vocable celtique, « wobera », lui-même issu d'une racine indo-eurpéenne « bher- », qui signifie « ondoyer ».
La Vivre peut revêtir différentes apparences suivant les légendes, mais elle est systématiquement associée au serpent. La Vivre est généralement un grand serpent souterrain, gardant un précieux trésor, et est associée à l’eau et à la féminité. Elle n’est pas nécessairement mauvaise, comme le mot « serpent » pourrait le suggérer, mais comme nous l’indiquent les légendes, elle donne souvent de bonnes leçons aux hommes qui convoitent ses trésors.
On raconte par exemple en Bourgogne l’histoire d’une femme déjà riche et pourtant très avare, qui perdit son fils en volant le trésor de la Vivre. Un an après, jour pour jour, la Vivre consentit à lui rendre son fils en échange d’une bonne conduite qu’elle avait du avoir pendant toute l’année, devenant ainsi la plus généreuse des femmes au sortir de cette expérience.
Il est intéressant de voir que dans l’imaginaire celtique, le serpent (et par extension la Vivre) est associé au monde souterrain et à la terre nourricière ; aux bienfaits de la Nature également par la thématique de l’eau qui lui est associé. Cet aspect bienfaiteur du monde souterrain se retrouve dans la mythologie gauloise, et ce n’est qu’avec l’arrivée de l’Eglise catholique que l’image du serpent sera ternie en étant associée au mal, à la tentation et au péché (dans le but notamment de faire oublier les vieilles mythologies païennes). Ce qui influence aussi les légendes, avec notamment cet aspect « draconisant» et agressif qu’on y retrouve parfois.
Heureusement, certaines traditions sont encore vivantes aujourd’hui, et pour ne citer qu’un exemple il y a, tout les 20 ans à Couches (un charmant petit bourg de Saône-et-Loire situé à mi-chemin entre Autun et Chalon-sur-Saône), et ce depuis 1328 (donc prochainement en 2028), une fête pour célébrer la victoire du magicien Yoata sur la Vivre de Couches, et faire revivre par la même les coutumes, métiers et festivités médiévales.
Voici donc quelle est notre emblème, un animal mythologique issu de notre héritage celtique et bourguignon. Car à l’heure du matérialisme et du rationalisme ambiant, quoi de mieux que de revisiter notre patrimoine mythologique pour respirer un peu et reprendre espoir ? La Vivre, c’est aussi ce dragon qui sommeille en nous, cette force, cette combativité depuis trop longtemps assoupie, que nous comptons bien réveiller par notre œuvre. Cet animal puissant, protecteur et éternel, symbolise pour nous une identité et une culture qui jamais ne mourra, et que nous défendrons avec ardeur. C’est sous la bannière de ce serpent mythique que nous lancerons la Résistance !
La Vivre.hautetfort.com
1 commentaires:
Salut !
Cela donne envie de relire Henri VINCENOT...
A bientôt mec.
La Gaudriole.
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