mardi 31 août 2010

La bataille de Bazeilles

1870 : la France est en guerre. Son territoire est envahi. Pour prendre part à la lutte, marsouins et bigors sont, pour la première fois de leur histoire, groupés dans une même division, la division de marine qui sera surnommée la division bleue.

Commandée par le général de Vassoigne, elle est composée de 2 brigades : * la 1re, général Reboul, est formée du 1er Régiment d'Infanterie de Marine de Cherbourg et du 4e de Toulon * la 2e général Martin des Pallières, comprend le 2e Régiment d'Infanterie de Marine de Brest et le 3e de Rochefort. Le 1er Régiment d'Artillerie de Marine de Lorient fournit 3 batteries.

La Division bleue fait partie du 12e Corps d'Armée sous le commandement du général Lebrun affecté à l'armée de Mac Mahon. Rassemblée au camp de Chalons, celle-ci, dans la deuxième quinzaine d'août, va tenter la jonction avec l'armée de Bazaine enfermée dans Metz.

Le 20 août, après six jours de marches et de contres-marches harassantes, un de nos corps d'armée s'étant laissé surprendre à Beaumont, la 1re brigade, celle du général Reboul, doit intervenir, d'ailleurs avec succès, pour le dégager.
Le lendemain 31 août vers midi, c'est l'autre brigade qui est chargée de reprendre Bazeilles que l'ennemi vient d'occuper.

Le général Martin des Pallières enlève sa troupe. L'ennemi est refoulé, mais sa supériorité en nombre et en artillerie lui permet, en multipliant ses attaques, de reprendre pied dans la localité. La mêlée est acharnée; les pertes sont sévères des deux côtés; le général Martin des Pallières est blessé et le village en feu.

Vers 4 heures de l'après-midi, les nôtres ne tiennent plus que les lisières nord du village. C'est alors que la brigade Reboul, conservée jusque là en réserve, est engagée et, avant la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement reprise une nouvelle fois. Toujours au prix de combats acharnés.
On s'organise pour la nuit. Seules des grand-gardes, placées aux ordres du commandant Lambert, sous-chef d'état-major de la Division, tiendront la localité. Le commandant Lambert, comprenant que l'ennemi, puissamment renforcé pendant la nuit, va revenir en force, lui tend un piège.

Lorsque, le 1er septembre au lever du jour, les Bavarois commencent à pénétrer dans le village, ils croient celui-ci abandonné. Une vigoureuse contre-attaque, menée par 150 marsouins, les surprend et les met en fuite. Nous sommes à nouveau, et pour la troisième fois, maîtres de Bazeilles.

A ce moment survient un coup de théâtre. Le général Ducrot, qui vient de remplacer Mac Mahon blessé, veut regrouper l'armée et l'ordre est donné d'abandonner Bazeilles. Ce que l'ennemi n'a pas réussi, la discipline l'obtient : Bazeilles est évacué. Mais le général de Wimpffen, porteur d'une lettre de service, revendique le commandement et, prenant le contre-pied des dispositions de son prédécesseur, ordonne que soient réoccupées les positions abandonnées.

Il faut donc reprendre Bazeilles dont les Bavarois n'ont pas manqué de s'emparer entre temps. De Vassoigne n'hésite pas et sa division, en une seule colonne, s'empare du village pour la quatrième fois, malgré la défense acharnée de l'adversaire.

Le 1er Corps d'armée Bavarois, renforcé d'une division supplémentaire, et appuyé par une artillerie de plus en plus nombreuse, reprend ses attaques qu'il combine avec des manœuvres d'encerclement, tandis que dans le village se multiplient les incendies.


Luttant à un contre dix, les marsouins, malgré les obus qui les écrasent et les incendies qui les brûlent et les suffoquent, défendent pied à pied chaque rue, chaque maison et chaque pan de mur. Ils ne cèdent le terrain que très lentement infligeant à l'ennemi des pertes sévères. Hélas, celles qu'ils subissent ne le sont pas moins et, ce qui est très grave, les munitions commencent à manquer.

Le général de Vassoigne, toujours très calme, estime que sa mission est maintenant accomplie, que « l'infanterie de marine a atteint les extrêmes limites du devoir » et qu'il ne doit pas faire massacrer une telle troupe, susceptible de rendre encore des services. Vers midi, il fait sonner la retraite.

Cependant le général de Wimpfen veut encore tenter une percée vers l'est. A cet effet, aux environs de 16 heures, il fait appel au général de Vassoigne et se met avec lui, épée en main à la tête des débris dont il dispose.

Bazeilles est en grande partie repris, lorsque sur l'ordre de l'empereur, il fait mettre bas les armes.

La Division bleue a perdu 2 655 des siens dont 100 officiers.

samedi 28 août 2010

Camp Identitaire 2010 : L'avenir c'est nous !

mercredi 25 août 2010

La tentation du dégoût.

Le monde qui s’offre à nos jeunes énergies, moins vigoureuses, hélas, que celles de nos pères mais toujours bien présentes et généreusement affamées, et à nos espérances un peu ternies par l’abaissement général de l’homme mais encore suffisamment intenses pour être douloureuses, ne nous plaît pas. Plus encore, il nous accable.
Et ce sentiment d’horreur face au monde moderne est d’autant plus violent que nous ne pouvons échapper à la conscience aiguë de notre complicité si ce n’est à son avènement tout du moins à sa prorogation.

Ainsi nous souffrons autant de la laideur de la société occidentale post-moderne, de sa vanité, de sa virtualité, de sa lâcheté et de son injustice grandissante que de notre faiblesse face à elle, de la timidité de nos rébellions contre son joug et de la relativité de notre volonté d’abattre et de détruire ce système pour le confort duquel nous avons trop souvent de coupables complaisances.

En fait nous sommes écrasés par la double vision du triomphe de l’esprit mercantile et bourgeois dans toutes les strates constitutives de nos peuples et de nos institutions et de sa lente mais continue insinuation au cœur même de nos âmes que nous rêvions altières, pures et impénétrables aux poisons de l’époque.

Face à ce diptyque décadent, externe et interne, la tentation du dégoût est grande.
Dégoût de son environnement et dégoût de soi qui mène au réconfort facile du cynisme et du nihilisme, oripeaux élimés et nauséabonds de tous les pseudo nouveaux dandys, figurants grimaçants et inutiles du grand suicide civilisationnel.

Le mépris de sa propre faiblesse, la honte de ce que l’on risque de devenir, l’observation attentive de ses défauts et de ses manques et la comparaison écrasante avec les aïeux, s’ils sont des passages obligés donnant la force de l’action, deviennent les pires lâchetés lorsqu’ils se transforment en un état permanent dans lequel chacun se complaît paresseusement, se nourrissant avec gourmandise des délices de la plainte et du gémissement perpétuels.

La lucidité du regard et l’acuité du constat seront des circonstances férocement aggravantes lors du jugement dernier si elles n’ont pas été mises au service d’une volonté agissante, d’une tension vers le changement, d’un désir de cohérence chaque jour mis en pratique et de la construction progressive, si ardue et chaotique soit-elle, d’une existence en rupture avec ses exécrations proclamées et offrant l’image d’une véritable et concrète alternative.
Car rien n’est impossible, rien n’est définitif, dans l’ordre terrestre, tant que l’on n’a pas tout essayé.
Le passage du discours à l’acte est évidemment difficile et hasardeux mais lui seul compte.

A nous d’accomplir, dans nos cœurs, nos âmes, nos modes de vie, nos représentations, nos ambitions, nos habitudes, ces innombrables petites révolutions qui mèneront inexorablement à la grande.

mardi 24 août 2010

La République détestait l'armée.

"La République détestait l'armée, en qui elle voyait l'ennemi de l'intérieur, infiniment plus dangereux à ses yeux que l'étranger. Elle s'appliqua à l'affaiblir, à la discréditer, tout en la domestiquant. Elle n'y réussit que trop bien. L'armée se laissa faire docilement. A chacun de ses succès, la République se hâta de la rejeter dans sa condition de galeuse indésirable et mal payée.

Après 1870, notre armée était parvenue à une assez belle résurrection. La République la démolit alors par l'affaire Dreyfus, en dépêchant à son ministère ses plus tortueux politiciens. En 1919, l'armée, grâce à ses poilus, ruisselait de gloire.

Le régime lui tourna le dos, l'accabla d'avanies, lui marchanda le plus modeste panache. L'armée ne réagit pas, se fit plus inerte à mesure que le poison la gagnait. Quand un lion souffre qu'on lui rogne les dents et les ongles sans même froncer le nez, ce n'est plus un lion, mais une descente de lit, promise aux injures du pot de chambre. Ce qui est arrivé."

Lucien Rebatet.

lundi 23 août 2010

La tradition n’est pas le passé.

« La tradition n’est pas le passé : voilà ce qu’il ne faut pas cesser de dire et de redire. La tradition n’a ni plus ni moins à voir avec le passé qu’avec le présent et l’avenir. Elle est au-delà du temps. Elle ne se rapporte pas à ce qui est ancien, à ce qui est “derrière nous”, mais à ce qui est permanent, à ce qui est “audedans de nous”. Elle n’est pas le contraire de la novation, mais le cadre dans lequel doivent s’effectuer les novations pour être significatives et durables »

Alain de Benoist.
(Les Idées à l’endroit, éditions Libres Hallier, 1979)

dimanche 22 août 2010

Le carnyx gaulois.

Le carnyx est un instrument de musique, plus précisément une trompette employée à l’occasion des conflits pour effrayer l’ennemi.Il se compose d’une tubulure tronconique, et d’un pavillon ayant la forme de la tête d’un animal ayant la gueule ouverte.

Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, V, 30 : "Ils (les gaulois) ont des trompettes barbares, d'une construction particulière, qui rendent un son rauque et approprié au tumulte guerrier."

De nombreuses représentations de carnyx existent sur des monnaies romaines d’époque républicaine, des monnaies gauloises, sur les arcs de triomphe d’Orange et de Saint-Rémy-de-Provence, à Pergame et sur le célèbre chaudron de Gundestrup (Danemark).On notera également la découverte de quelques fragments de carnyx en Ecosse, en 1768 à Tattershall dans le Lincolnshire, puis en 1816 à Deskford dans le Banffshire (Piggott, 1960). Un fragment de pavillon daté du IIe s. av. J.-C. a été découvert à Mandeure. Enfin, un instrument comparable aurait été mis à jour à l’occasion du dragage de la rivière Nogat, près de Malbork (Pologne).

Les fouilles réalisées à Tintignac, sur la commune de Naves (Corrèze) ont permit de faire une fulgurante avancée dans notre connaissance de cet instrument de bataille. Les fragments d'au moins sept carnyx ont été découverts, six ayant pour pavillon la tête d’un sanglier, le septième une tête serpentiforme.

vendredi 20 août 2010

Les caves de Roquefort , terroir enraciné.

Dans le Rouergue, s'élève au milieu de hautes montagnes un petit village du nom de Roquefort, modeste hameau de cent feux à peine, qui doit sa réputation européenne aux excellents produits de ses caves, à ses fromages. Le village est bâti en amphithéâtre et adossé à d'énormes quartiers de roches qui forment un plateau fort élevé, et dans lesquelles s'ouvrent les caves.


L'origine de Roquefort se perd dans les nuages du passé, aussi bien que la date des premiers essais des caves. M.de Gaujal, dans son savant ouvrage sur le Rouergue, pense qu'elle remonte à 1070, au règne de Philippe Ier, et il base cette assertion sur une charte des archives de Conques. Cependant il est permis de supposer qu'antérieurement les habitants du pays tiraient déjà profit et utilité de ces caves.

Les caves de Roquefort sont situées au-dessous du niveau du sol, couvertes de rochers gigantesques. Elles comprennent plusieurs compartiments où l'on a pu établir jusqu'à cinq étages, les unes sont naturelles (au nombre de vingt-trois), les autres artificielles (au nombre de onze).

La température n'est pas la même dans chaque cave, dans les unes, sa maturité est plus prompte, réciproquement et par conséquent, pour qu'il atteigne le degré de perfection désirable, il lui faut un séjour successif dans chacune des caves.

Le fromage de Roquefort est fait avec du lait de brebis, après avoir trait le lait, on le passe à travers un linge, et on le coagule à une température de 20 à 25°C. Le caillé se forme, on l'agite fortement une demi-heure. Le petit lait se sépare, se précipite au fond de la chaudière, d'où on le transvase. On met alors le caillé dans des moules, où il reste dix heures à peu près, on a préalablement soin de répandre sur la première couche du pain moisi qui forme ces marbrures, signe distinctif des fromages de Roquefort. On l'égoutte avec soin, et lorsqu'il a acquis une certaine consistance, on l'enlève des moules puis on le laisse un jour entier entre deux linges.

A réception des fromages à la cave, on les superpose par trois, et on les sale d'un côté. Lorsque le sel a pénétré, on renverse les formes, et sur l'autre côté on opère de même.

Huit jours après, on enlève la première couche, le plus souvent en putréfaction, puis l'on place les fromages sur le côté, à une distance de 10 centimètres. Ils se couvrent alors d'une moisissure blanche, on les racle tous les quinze jours, et au bout d'un certain temps ils revêtent leur robe définitive.

(d'après un article paru en 1848).

jeudi 19 août 2010

Le choc des civilisations.

mercredi 18 août 2010

Vendée d'hier et d'aujourd'hui.

Beau et fier pays que la Vendée.
Pays gorgé d'histoire bien sûr et du prégnant souvenir de son effroyable martyr.Souvenir douloureux et cruel de ces colonnes infernales rasant les villages, tuant les enfants et les vieillards, empoisonnant les puits pour imposer le totalitarisme républicain. Effroyable génocide que certains continuent, malgré les innombrables preuves historiques, à nier effrontément.

Mais au-delà de cette mémoire charnelle qui saisit le visiteur à chaque calvaire et devant chaque église reconstruite sur les ruines de celle incendiée par les « démocrates », la Vendée est également une région qui a su adroitement allier modernité et tradition.

Cette réussite économique et sociale de la Vendée a indiscutablement été favorisée, comme le reconnaissent jusquà ses plus farouches adversaires idéologiques, par l'action d'un Philippe de Villiers qui aurait sans doute été mieux inspiré de continuer à se consacrer à la gestion volontariste et vigoureuse de son fief plutôt que de ségarer dans d'incertaines ambitions nationales.

La Vendée c'est une terre où même si l'on est pas pratiquant, on aime pas que l'on moque l'église et ses principes.
La Vendée c'est un bout de France encore assez largement épargné par l'immigration massive et ses conséquences : le choc des cultures, l'antinomie de valeurs et l'incompréhension mutuelle qui débouche sur la violence.

Bien sûr tout n'est pas rose en Vendée et il n'existe pas d'îlots éternellement protégés au cur de la fournaise d'un pays en proie au déclin et au renoncement, mais il survit malgré tout en ces marais et ces bocages de conséquents vestiges dune France traditionnelle, laborieuse et fière qui donnent un aperçu séduisant de ce que pourrait être une nation retrouvée, réconciliée avec elle-même, à la fois enracinée et conquérante.

lundi 16 août 2010

"Je suis indifférent en matière de religion" ( Jean Giono).

Je suis indifférent en matière de religion (...) Dès la première explication du catéchisme, c'était fermé, il y avait une espèce de chape de plomb qui m'environnait et j'étais intouchable.

Je m'intéressais à des quantités de choses, j'écoutais l'écho de l'église, j'étais très touché par les grandes voûtes, j'étais prodigieusement intéressé par les lumières qui se jouaient dans les vitraux, j'entendais avec le plus grand appareil romanesque le bruit des pas qui se répercutait dans les cours de l'église, tout cela me touchait, mais dès qu'on me parlait de Dieu et de la religion, c'était fini, il n'y avait plus aucun contact.

dimanche 15 août 2010

Les batards du nord - Le fer, la mer et La bière.

samedi 14 août 2010

Les Wisigoths (Jean Raspail, Pêcheur de lunes).

Barbares d’élite, venus de Scandinavie après un séjour sur le Danube, une escale sanglante en Grèce et un sac de Rome bien torché, ils apparurent dans le midi de la France au début du Ve siècle.

Ils faisaient un tapage épouvantable. D’abord des hordes de cavaliers aux casques encornés, puis d’interminables convois de chariots bruissants d’une marmaille blonde et sauvage, les femmes comme des gorgones érotiques et dépoitraillées pendues aux mors des chevaux hennissants. Race de seigneurs, née pour commander. Ils n’alignèrent jamais plus de dix mille guerriers, et, à leur apogée, sept fois seulement ce chiffre pour leur nation entière, race autant que nation, tirant sa force de son intégrité, sa puissance de son homogénéité.


Et en plus, des provocateurs ! On aurait dit qu’ils le faisaient exprès, s’habillant ostensiblement de peaux de bêtes, graissant abominablement leurs cheveux et traînant partout avec eux, dans un cliquetis ostentatoire, leurs armes de géants.

Ils accumulaient les différences agressives et proclamèrent, dès leur établissement à Toulouse, l’interdiction des mariages entre Wisigoths et Gallo-Romains.Enfin, pour compléter le tableau et montrer qu’ils n’avaient peur de rien. Ils se mirent à dos l’église traditionnelle établie, c’est à dire romaine, et se précipitèrent, tête baissée, dans le schisme arien.

L'extrait en entier ici : Le chemin sous les buis

vendredi 13 août 2010

L'écureuil.

L'écureuil est le plus joli, le plus svelte et le plus gracieux de tous les rongeurs.

Admirez son œil vif, sa physionomie fine, la gentillesse de ses mouvements, l'élégance de cette longue queue en panache qu'il relève jusque par-dessus sa tête.

Il a aussi cette originalité qu'il mène une vraie vie d'oiseau. Il choisit un grand arbre dans les plus hautes futaies, et il y vit en famille. Il saute de branche en branche, passe sur les arbres voisins, monte, descend, fait mille gambades avec une prestensse incroyable.

Il place son nid au faîte d'un arbre élevé, souvent sur un vieux sapin. Ils commencent par apporter dans leur bouche du gazon sec, de la mousse, qu'ils déposent sur une grosse branche ou dans une enfourchure, puis des bûchettes qu'ils entrelacent, pressent, foulent à mesure. Quand le fond de la couche est fait, ils en élèvent les bords, et par-dessus mettent un toit, ils n'y laissent qu'une ouverture vers le haut, à peine assez large pour passer. Ce petit édifice se confond parfaitement avec la ramure de l'arbre.


A son extrême légèreté, il joint beaucoup de malice pour se dérober à votre regard, s'il vous a vu, il aura soin de mettre toujours le tronc de l'arbre ou une grosse branche entre vous et lui, changez de place, tournez, retournez autour de l'arbre, il tourne et retourne en même temps que vous. On peut se promener pendant plusieurs heures dans une forêt peuplée d'écureuils sans en apercevoir un seul, si l'on n'a pas pris la précaution de marcher en silence.

Les dehors séduisants, les qualités brillantes qui plaisent aux yeux, ne sont pas les seuls avantages de l'écureuil, il est un excellent père de famille et montre le plus grand attachement pour sa femelle et ses petites, il se fait brave et devient téméraire pour les défendre.

Comme disaient mes grands parents : «maltraite un écureuil et c'est toute la forêt qui te méprisera».

mercredi 11 août 2010

Radio halal ment, radio halal ment… radio halal est islamisant !

Depuis quelques jours, à la faveur d’une campagne massive de publicité des produits Isla-Délices, de nombreux sites musulmans affirment péremptoirement que l’industrie du halal est en train de sauver des emplois en France, voire même pour le blog guignolesque Al Kanz qu’elle va sauver l’économie française.


Ces affirmations relèvent de la méthode Coué et ne sont rien d‘autres qu’une propagande maladroite et provocatrice, traduisant bien l’esprit de haine antifrançaise sous jacent à toute cette affaire.

La preuve par deux chiffres :
Le poids de l’industrie du halal en France est estimé selon les sources de 3 à 5 milliards d’euros.
Le chiffre d’affaire de l’agro alimentaire français est d’environ 835 milliards d’euros.
La comparaison de ces deux chiffres démontre que ce ne sont pas les merguez de dinde d’Isla-Délices et de son président M. Herzog qui vont sauver la France !

Par ailleurs, le halal exigeant pour sa production des sacrificateurs musulmans et des contrôleurs musulmans, s’il crée des emplois, ce n’est pas au bénéfice des Français de souche. Pire ! On peut même dire que le halal supprime des emplois chez ceux-ci puisqu’un kilo de viande halal acheté c’est un kilo de viande traditionnelle qui ne le sera pas, et donc qui ne sera pas produite, avec des conséquences logiques en bout de chaine sur l’emploi.

BLOC IDENTITAIRE.COM

mardi 10 août 2010

Une terre, un peuple.

Le communautarisme européen, véhiculé par des réseaux de résistance est l'expression d'une prise de conscience identitaire : un certain nombre d'entre nous se rendent compte qu'ils appartiennent à un type d'humanité qui n'est pas le même que celui des gens d'autres continents et en tirent les conclusions qui s'imposent.

Nous appelons donc les Européens soucieux de rester ce qu'ils sont à se regrouper, à s'unir pour s'entraider et se donner ainsi les moyens d'exister.

Chacun doit pouvoir être à l'aise dans un milieu qui est le sien, dans le cadre d'appartenances liées aux origines des personnes. Ce qui peut se traduire par une formule toute simple : chacun chez soi, avec les siens, et tout ira bien.

Le communautarisme européen est, aujourd'hui, la dernière chance des Européens. Il leur faut, s'ils veulent survivre en tant que tels, affirmer leur spécificité, leur identité.
D'abord en apprenant, en découvrant qui ils sont. Quel est le patrimoine humain qu'ils portent en eux, qu'ils incarnent.

A partir de là, tout devient possible. Et, en particulier, l'affirmation d'une nécessaire solidarité qui donne à chacune et chacun d'entre nous le sentiment, la conviction, que son sort, son destin est lié à celui de ses soeurs et frères de sang.
N'ayons pas peur d'être nous-mêmes. C'est en cela et en cela seulement que nous serons dignes de vivre. Ou, s'il le faut, de mourir. Convenablement. C'est à dire debout. En combattant.

Tiré d'un texte de Pierre Vial.

lundi 9 août 2010

Les chaudronniers d'autrefois.

Voici encore une industrie qui s'est bien modifiée depuis le Moyen Age. Aujourd'hui les chaudronniers fabriquent dans des usines d'énormes chaudières pour les machines à vapeur, des récipients de grandes dimensions pour les distilleries, brasseries, sucreries, des réservoirs et des conduites métalliques, la plus grosse partie de ce travail se fait à la machine, et l'ouvrier n'intervient guère que pour ajuster les pièces ou parfaire le travail encore parfois grossier de la machine.

Autrefois, au contraire, le chaudronnier ne travaillait qu'à la main, il ne faisait que les ustensiles de cuivre réservés aux usages domestiques ou les pièces importantes destinées au culte, telles que les lutrins et les fonts baptismaux, ou les candélabres.


C'était souvent un artiste, et jusqu'au XVIIe siècle les chaudronniers nous ont laissé des pièces admirables qui font l'ornement de nos musées et de nos églises, comme le merveilleux chandelier de la cathédrale du Mans. Cette industrie était répandue dans toute l'Europe, mais la ville de Dinant, sur la Meuse, aujourd'hui en Belgique, avait une réputation spéciale pour ce genre d'ouvrages.

A Dinant, jusqu'à la prise de la ville par Charles le Téméraire en 1466, on fabriqua surtout les ustensiles de ménage, les coquemars, les aiguières, les flambeaux à figures d'hommes ou d'animaux, les bassins, les mortiers, etc. La gloire de Dinant en ce genre d'ouvrages était si bien établie, qu'on appelait souvent les chaudronniers dinandiers; on les nommait aussi parfois maignans, d'un vieux mot français, magnien, qui signifie chaudron.

Dans ce métier, comme dans beaucoup d'autres au Moyen Age, il y avait une aristocratie de gros fabricants et une classe d'ouvriers, les premiers étaient les chaudronniers proprement dits, qui, liés à demeure dans leurs ateliers, fabriquaient tous les beaux objets, les autres étaient les chaudronniers dits au sifflet, ils n'avaient pas le droit de travailler dans les villes où les chaudronniers étaient constitués en communautés.

Sifflotant dans une flûte de Pan, d'où leur nom, ils parcouraient les villages, ayant tout leur attirail dans un sac qu'ils portaient sur leur dos, à eux les étamages, les raccommodages et parfois aussi la vente des vieux objets de cuivre.

dimanche 8 août 2010

L’ordre Sainte-Marie des Teutoniques.

L’ordre Sainte-Marie des Teutoniques (Sanctae Mariae Ordo Teutonicus ) est un ordre religieux militaire (inspiré de l’Ordre des Chevaliers du Temple) qui fût fondé en 1128 à Jérusalem. Cet ordre, au même titre que ses ordres frères, était initialement un ordre hospitalier voué au soulagement des Croisés malades ou blessés. Les premiers membres portaient le titre de Frères de Sainte-Marie.

L'ordre des Chevaliers Teutoniques prit naissance dans sa forme militaire au siège de Saint-Jean-d'Acre le 19 novembre 1190. Il eut auparavant pour point de départ un hôpital (Hôpital teutonique de Notre-Dame de Sion) fondé dès 1128 en Palestine par des bourgeois de Lübeck et de Brême, et desservi par des Allemands (Deutschen ou Teutons).

Frédéric de Souabe, commandant le corps des croisés allemands, obtint du pape Celestin III, par l'entremise de son frère Henri, roi de Germanie, l'érection de cet hôpital en ordre religieux et militaire, assimilé aux Hospitaliers de Saint-Jean et aux Chevaliers du Temple. Henri de Waldpott en fut le premier grand-maître.

L'ordre fut divisé en trois classes comme celui de Malte : les chevaliers, les prêtres, les frères servants. Le costume fut la dalmatique blanche avec la croix noire, à laquelle Jean de Brienne ajouta plus tard la croix d'or de Jérusalem.

Obligé de quitter la Palestine à la fin des croisades, l'ordre Teutonique vint se fixer en Allemagne, où il possédait déjà d'immenses territoires, et prit pour chef-lieu le château de Neuhaus, près Mergentheim en Souabe. Frédéric II donna à Hermann von Salza, le quatrième grand-maître de l'ordre, le titre de prince d'Empire (1230).


Dès le début du XIIIème siècle, l’ordre fût appelé à combattre les tribus slaves. Frédéric II de Hohenstauffen lui donna tous les privilèges des princes d’Empire et les Teutoniques se virent investis d’une double mission: la conversion des païens des régions baltiques et leur colonisation par le biais du fameux Drang nach Osten (la marche vers l’Est).

Dès lors, les Chevaliers teutoniques allèrent de conquête en conquête, créant un véritable Empire monastique mais aussi politique et commercial. Cet impérialisme dressa contre eux la Pologne et la Lituanie qui, unies sous le sceptre des Jagellon, leur infligèrent la fameuse défaite de Tannenberg en 1410, point de départ du déclin et de l’éclatement de l’ordre.

En 1525, Albert de Brandebourg, qui était alors grand maître, se déclara pour la réforme de Luther. Il se maria, sécularisa les biens de l'ordre et se fit reconnaître comme duc héréditaire de Prusse, sous la suzeraineté de la Pologne.

Une partie des Chevaliers nommèrent alors à sa place Walter de Cromberg et le siège de l'ordre fut transporté à Marienthal ou Mergentheim en Franconie. En même temps, l'ordre des Porte-Glaives se sépara d'eux et se reconstitua sous Walter de Plettenberg.

Le 24 avril 1809, de Ratisbonne, Napoléon décréta l'abolition de l'ordre. Les biens furent donnés aux princes sur les territoires desquels ils se trouvaient. En 1834, l'empereur d'AutricheFrançois Ier releva l'ordre Teutonique auquel il donna de nouveaux statuts le 28 juin 1840.

L’Ordre tel qu’il existe aujourd’hui date de 1929 et se constitue comme un institut religieux clérical de droit pontifical. Les Teutoniques répondent désormais à un engagement spirituel et caritatif qui privilégie la protection et la défense des victimes, des opprimés et des nécessiteux, sacerdoce qui correspond à la fonction initiale pour laquelle il fût fondé en 1128 à Jérusalem.

(Auteur : Eisbär)

samedi 7 août 2010

Jean Paul Savignac “Merde à César”.

“Ce que les Gaulois ont laissé en héritage, avant les Grecs et les Latins puisque l’Europe fut leur fief, c’est une certaine forme de jeu. Le jeu avec l’Univers, sa vénération attentive, son imitation en vue d’en épouser l’intime structure.

Leur propos ne fut pas de corriger la Nature, pour l’idéaliser ou l’asservir, mais d’en cueillir religieusement les valeurs, d’en interpréter la force vitale par la reproduction ornementale de son fouillis fruité vibrant de rythmes, d’éclosions et de révérences, et de déboucher dans un autre monde, surnature obtenue par raffinement d’extase, dans laquelle la frontière entre rêve et réel est abolie.

Cette intensification de la vie engendrait un bonheur trop âpre pour ce monde, qui n’en a pas voulu”.

vendredi 6 août 2010

La bataille de l'Allia, Vae Victis !

La bataille de l’Allia, qui se déroula le 18 juillet -390 (date traditionnelle) ou -387 vit la victoire des Gaulois Cénomans, Boïens, Lingons et Sénons sur les forces romaines.

Les Romains, comptant un bon nombre de soldats inexpérimentés, sortirent de Rome en hâte et engagèrent le combat près de la rivière Allia sans préparation. Tite-Live justifie la défaite romaine par le non respect de rites religieux et par la précipitation du commandement :

« Les tribuns militaires sans avoir d’avance choisi l’emplacement de leur camp, sans avoir élevé un retranchement qui pût leur offrir une retraite, et ne se souvenant pas plus des dieux que des hommes, rangent l’armée en bataille, sans prendre les auspices et sans immoler de victimes »

Rapidement submergés, les Romains prirent la fuite et perdirent beaucoup d’hommes. Seule l’aile droite put se replier sur Rome. Trois jours plus tard, les Gaulois investissaient Rome, dégarnie de la plupart de ses défenseurs, et assiégeaient la forteresse du Capitole où les Romains s’étaient retranchés.

Pendant la nuit, les assaillants tentèrent d’escalader les murs de la citadelle, mais les oies sacrées de Junon les en empêchèrent en criant à qui mieux mieux. Un civil honorable, ancien consul de la ville, avertit alors les soldats romains qui repoussèrent les envahisseurs en les faisant tomber des murailles.

Brennus, chef gaulois, conduisait alors le siège de Rome. Les Romains, affamés, demandèrent à ce dernier de renvoyer ses troupes hors de la ville. Brennus accepta, mais leur demanda alors en échange une forte somme d’or.

La transaction eut donc lieu hors des murs de la cité : quelques poids furent posés sur une balance et, de l’autre côté, les Romains versèrent leur or, jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’une épaisse plaque de plomb lestait l’un des plateaux de la machine. On cria à la supercherie et on demanda à Brennus de l’enlever immédiatement.

Celui-ci, hors de lui, jeta son épée sur les poids en criant la phrase devenue désormais célèbre : " Vae Victis" ( Malheur aux vaincus ! ).

mercredi 4 août 2010

La garde prétorienne, histoire de l'armée romaine.

La garde prétorienne était une unité de l'armée romaine constituée de soldats d'élite initialement recrutés en Italie. Ces unités tirent leur origine du petit groupe d’hommes dont s’entouraient les magistrats républicains connus sous le nom de préteurs et leur nom du camp des légions romaines où était dressée la tente du commandant de la légion, le prétoire, quand ils partaient en campagne.

Durant la République romaine il n'existe pas de garde permanente chargée de la protection des officiers généraux. Mais certains officiers choisirent de s'entourer d'une garde de soldats pour assurer leur sécurité, donnant naissance aux premières « gardes prétoriennes ». En cas de bataille, elles interviennent comme une ultime réserve.

Sous l'empire, les prétoriens constituent la garde rapprochée de l'empereur et une partie de la garnison de Rome. Ils sont dirigés, suivant les époques, par un, deux, ou quatre préfet du prétoire et évidemment par l'empereur lui-même. Jusqu'à Vespasien, le préfet du Prétoire est toujours un chevalier, et cette fonction est la plus haute de l'ordre équestre.

Ils tirent plusieurs avantages de leur proximité avec l’empereur : les prétoriens sont les seuls à être admis en armes dans l'enceinte sacrée de Rome ; leur temps de service obligatoire est plus court (12 ans au lieu de 16), et leur solde est plus élevée que celle d’un légionnaire. Sous Néron, la solde d'un prétorien était trois fois et demie celle d'un légionnaire, augmentée des primes de donativum, octroyées par les nouveaux empereurs. De grosses distributions d'argent et de nourriture récompensaient la fidélité des prétoriens après l'échec de chaque complot particulièrement grave (tel celui de Messaline contre Claude en 48 ou de Pison contre Néron en 65).

La garde prétorienne se tenait généralement autour du général ou de l'empereur. Leur rôle était simple, protéger leurs supérieurs hiérarchiques jusqu'à la mort car c'était l'unité d'élite par excellence de l'empire romain qui était capable de faire une percée dans les rangs ennemis ou tenir un flanc par exemple.

lundi 2 août 2010

Le communautarisme, notre porte de sortie (2/2)

Se communautariser, c’est en effet permettre la sauvegarde et la transmission de l’essentiel, de ce qui fonde notre spécificité de peuple européen. C’est primordial dans une optique de reconquête, afin que les armes, notamment intellectuelles, ne fassent pas défaut à ceux qui l’entreprendront le moment venu. De même, en cas d’effondrement des structures qui nous encadrent, l’avenir serait tout tracé pour de petites communautés actives et homogènes prêtes à reconstruire une société basée sur des valeurs communes.

C’est également vital dans l’hypothèse où le projet de système globalisé devait malheureusement l’emporter. Après tout, les descendants d’immigrés irlandais ou italiens n’ont pas choisi d’autre voie pour survivre en tant que groupe identifié dans le grand pot commun américain, sans parler d’autres communautés qui ont survécu et prospéré durant des siècles sans territoire défini à occuper.

Certains rétorqueront que la communauté des Français (ou des Européens) de souche est si diverse qu’ils ne se sentent guère d’affinités avec bon nombre d’entre eux. Ils ont raison. Nous ne pouvons pas aujourd’hui constituer une communauté homogène et soudée avec tous nos frères de peuple. Mais ceux qui partagent nos préoccupations sont nombreux et, même s’ils ne s’en rendent pas toujours compte, n’aspirent qu’à retrouver la convivialité et l’unité qui font défaut à nos sociétés éclatées.

Faire le choix conscient du communautarisme, permet individuellement de se sentir rapidement moins isolé, mois fragile dans un environnement devenu difficile. En temps de crise, le fait d’appartenir à un groupe soudé renforce les chances de s’en sortir. Collectivement, c’est un excellent moyen d’attirer vers nous des gens qui, parfois inconsciemment, rejettent l’avenir qu’on leur prépare. Le message passe alors par les actes plus que par la parole et, de fait, l’activisme politicien passe au second plan tout naturellement.

Le combat politique semble se trouver dans une impasse, les mauvaises nouvelles s’accumulent jour après jour mais le besoin de se rencontrer, de se rassembler et d’échanger se développe rapidement parmi nous. C’est du moins l’impression que je retire de mes lectures quotidiennes sur ce blog ainsi que de mes contacts personnels avec bon nombre d’entre vous. Aujourd’hui, nous sommes les parias du système et c’est un honneur.

Tenons notre place jusqu’au bout en faisant tout pour développer nos propres structures, profiter des failles qui subsistent en tirant profit de notre solidarité, de notre imagination et de nos acquis. Soyons ouverts à nos voisins, à l’écoute de nos collègues de travail, formons les petits groupes qui, mis bout à bout, constitueront l’ossature d’une communauté enracinée fière de son histoire et capable de choisir son avenir sans subir les diktats d’un système aux abois.

(Auteur : Roark) Association Des racines et des elfes

dimanche 1 août 2010

Fête de Lugnasad, tradition celtique.

Cette fête est celle des réjouissances, celle des banquets ou abondent les aliments que la nature offre en été. C’est la fête des retrouvailles, des échanges, des mariages, des épousailles entre le Ciel et la Terre. On fête la naissance des semences de l’automne et l’hiver précédent, les moissons des blés et autres fruits.C’est aussi celle de la lumière, mais pas n’importe qu’elle lumière.

A chaque fête celtique la lumière de Belen est présente par un feu mais en cette fête là, c’est celle de Lug qui rayonne au zénith.

Il paraît insensé aujourd’hui d’évoquer ces déïtés, de faire même une allusion à ce qu’elles représentent. L’homme de la Gaule d’antan vivait ces déïtés au quotidien. Nous autres hommes de cette France déclinante n’avons plus la moindre idée de ce que ces noms peuvent signifier.Un bon livre de narrateur audacieux ou archéologue certifié peut nous éclairer, bien sûr. Mais spirituellement cet éclairage risque d’être aussi fort qu’une allumette, une nuit de tempète.

Comment comprendre ce que la lumière de Lug peut offrir au rare dévôt sincère que l’on puisse rencontrer désormais? En la cherchant au fond de soit ou à travers ce firmament étoilé du mois d’août. Même obscurité, même luminosité, même vastitude.

Lug est entendu généralement comme le «Roi divin», celui par qui tout provient. Je me permettrai de suggérer : la source de toute réalisation, une conscience universelle sans limite.Comment connaître cette conscience universelle, si ce n’est à travers cette conscience individuelle dont toute forme de vie est dotée ?

«Mais alors, Lug, c’est Dieu…» diraient certains, tout heureux de l’avoir enfin trouvé, enfin nommé. Si ce Dieu est disposé à accepter Belen, Teutatès, Esus, etc...alors pourquoi pas.Comment arriver à conceptualiser l’inconceptualisable ? Mais, si ce besoin de concepte se fait sentir, ne vous génez pas. Lug ne vous en voudra pas, puisqu’il n’existe pas.En tout cas pas dans le sens rationnel dont nous sommes aveuglés aujourd’hui. Il est bon de garder une imagination ouverte à la vue des conceptes qui sont vivants, donc changeants. Un dieu figé dans un dogme est un dieu mort, comme un être du reste. Nous sommes doté d'imagination, à nous de l'illustrer par quelque chose de constructif.

La Lugnasad est donc une occasion annuelle de se retrouver entre amis de bonne volonté, et de ripailler entre gaulois. Cela peut aussi être l’occasion de demeurer seul, face à l’océan, en haut d’une montagne ou au milieu d’un champ, et de s’ouvrir à la grandeur de l’Univers.

Si une pensée vous vient au point d’éprouver une joie intense devant cette symphonie cosmique, alors, dite vous que le chef d’orchestre s’appèle Lug.

(Auteur : Argos)