samedi 29 janvier 2011

Le culte du courage.

« Nous étions élevés dans le culte du courage, de l'endurance quotidienne, silencieuse. Pas la moindre nervosité dans notre éducation. Nos parents étaient de nerfs solides. Je ne les ai jamais vus abattus, découragés devant l'épreuve, la tâche trop lourde. Il arrivait à notre mère d'essuyer une larme du coin de son tablier. Sa calme énergie rebondissait aussitôt sous le coup d'un ressort merveilleux, celui d'une foi simple, vivante, en la Providence qui n'abandonne jamais. Oh ! le courage de ces anciens ! Quand je ressuscite en ma mémoire ces jours de jadis, je me demande encore par quel miracle nos parents parvenaient à joindre les deux bouts. Quels muscles solides, physiques et moraux, il leur fallait pour résister à leur vie harassante ! Debout à cinq heures du matin, ils trimaient tout le jour, et tard dans la soirée, presque jamais sans la moindre détente.

Notre père n'était pas seulement un agriculteur ; c'était aussi un artisan. Il travaillait le bois, le cuir, le fer. Rien des instruments de la ferme ne se fabriquait ailleurs que dans l'atelier familial. Notre mère boulangeait, cousait, tricotait, tissait, blanchissait. Elle faisait tous nos habits, en tissait au métier une bonne part ; elle trouvait même le temps de tisser de la catalogne pour les autres, pour arrondir le pécule ; elle tressait nos chapeaux de paille, plissait nos souliers de bœuf, entretenait son jardin, fabriquait son savon, voyait à la basse-cour, trayait les vaches, et les jours de presse, elle trouvait encore le temps d'aller donner un coup de main aux travaux des champs. Un soir qu'après l'école je m'en allais chercher les vaches, je me souviens d'avoir vu ma mère sur un haut mulon de grain, en plein champ. La fourche à la main, elle servait la batteuse. Oui, race de braves gens, dont la race paraît éteinte, et qui se proposait bien de ne pas faire de nous des mauviettes. Religion non de paroles que celle de notre foyer, mais religion en action. »

Chanoine Lionel Groulx.

mercredi 26 janvier 2011

La vie est un combat.

dimanche 23 janvier 2011

De la fidélité à l'honneur.

Il est une valeur si proche de l'honneur qu'elle se confond presque totalement avec lui et qui pourtant, aujourd'hui, fait bien souvent sourire dédaigneusement les esprits prétendus forts, c'est la fidélité.

Cette valeur cardinale, fondatrice, pilier majeur de la famille et donc de la société européenne, est ainsi désormais piteusement reléguée au second plan, comme un accessoire un peu désuet certes agréable à découvrir parfois au détour des pages d'un roman mais tellement moins « drôle » dans la vie réelle. Bien pire, on aime de plus en plus souvent à se vanter de ses exploits infidèles que l'on pense sottement être l'expression d'une virilité exacerbée pourtant ici tristement réduite à sa caricature bestiale.

Alors que, tout au contraire, on reconnaît un homme à sa capacité à contraindre ses penchants et à respecter les serments prononcés, les petits coqs du priapisme prétendent prouver leur force et leur supériorité par ces gesticulations copulatoires aujourd'hui si communes qu'elles n'impressionnent plus que les puceaux complexés et les idiotes trop maquillées qui mesurent l'intérêt qu'elles peuvent susciter au nombre de visites hebdomadaires de leur intimité devenue publique.

Les plus sots, souvent réunis sous l'étendard d'un paganisme mal compris, cherchent à se dédouaner de toute responsabilité en excipant du caractère « non naturel » de la monogamie, argument qui, poussé au terme de sa logique, condamne toutes les productions de l'esprit et les constructions civilisationnelles, du courage à la charité en passant par l'altruisme et l'engagement qui ne sont nullement plus « naturels ».

Les plus spécieux aiment à se perdre en fumeuses distinctions entre « fidélité de cœur » et « infidélité de corps », se gargarisant de sophismes alambiquées n'ayant d'autre but que d'intellectualiser leur absolue soumission aux prurits du bas ventre.

Tous feignent d'ignorer que leur dromomanie sentimentalo-sexuelle n'est rien d'autre que la stricte application au domaine intime des codes et référents de la post-modernité triomphante : égoïsme, hédonisme compulsif, infantilisme, néo-nomadisme, consumérisme névrotique, culte du nombre, de la « performance »…

Tous oublient également que la fidélité est un tout et qu'on ne peut y renoncer partiellement sans que son essence même en soit souillée.

Zentropa.com

vendredi 21 janvier 2011

Les veilleurs de terres immobiles.

« A côté des grands courants de ce monde, il existe encore des hommes ancrés dans les « terres immobiles ». Ce sont généralement des inconnus qui se tiennent à l’écart de tous les carrefours de la notoriété et de la culture moderne. Ils gardent les lignes de crêtes et n’appartiennent pas à ce monde. Bien que dispersés sur la terre, s’ignorant souvent les uns les autres, ils sont invisiblement unis et forment une « chaîne » incassable dans l’esprit traditionnel. Ce noyau n’agit pas : sa fonction corresponds au symbolisme du « feu éternel ». Grâce à ces hommes, la Tradition est présente malgré tout, la flamme brûle secrètement, quelque chose rattache encore le monde au supramonde. Ce sont les « veilleurs ».»

Julius Evola

mercredi 19 janvier 2011

Téléphone vendéen.

lundi 17 janvier 2011

La cabrette : la cornemuse auvergante.

La cabrette est une cornemuse, fabriquée et jouée en Auvergne et dans la colonie auvergnate de Paris. Au début du siècle les Auvergnats sont plusieurs centaines de milliers à se regrouper dans divers quartiers de Paris. C'est là que naquirent les bals musette. La cabrette (autrement appelée musette) est le plus généralement gonflée par un soufflet placé sous un des coudes du cabrétaire. Elle n'a pas de bourdon en activité, bien qu'il ait existé une cabrette à petit bourdon. Les tonalités sont diverses, la musique va des sons les plus graves (sol dièse) jusqu'au plus aigus (mi bémol) en déclinant une gamme plus ou moins chromatique.

La cabrette est essentiellement un instrument de soliste. Plusieurs générations de musiciens ont développé sur cette cornemuse monodique un style très particulier immédiatement identifiable. L'absence de ce bourdon, caractéristique des autres cornemuses, a permis aux joueurs de cabrette d'utiliser la note dominante grave, à la fois comme effet rythmique et comme pédale harmonique. C'est de là que vient l'effet de morse que procure la première écoute sur certaines œuvres.

Les mélodies de cabrettes sont presque toujours construites autour d'une tonique située au milieu du hautbois. L'autre caractéristique de la cabrette est le travail du son qu'effectue le cabrétaire sur chaque note. Le doigté est également essentiel. Chaque note est vibrée et accompagnée de fioritures qui permettent de différencier les doigtés. Il s'agit ici presque d'un code musical entre cabrétaire.  Les morceaux débutent en général par un appel, qui permet de prévenir que l'on va jouer et de donner le rythme du morceau. C'est une signature personnelle, car les musiciens ont chacun leur propre façon de faire l'appel et le final de leurs morceaux. C'est le jeu soliste qui permet le plus de percevoir les possibilités techniques de l'instrument. Les notes répétitives permettent de donner des voix à la cabrette. Les multiples influences qui ont déterminé l'origine de la cabrette sont à présent bien connues, situées au carrefour des chabrettes limousines, des cornemuses du Massif-Central et des musettes de Cour, la cabrette semble avoir été conçue pour un rendement optimum dans un espace clos. C'est pour cela que cette cornemuse pour salle de bal n'a sans doute été dotée de bourdon que tardivement. L'essentielle de ses destinées auvergnate et parisienne se joua entre 1895 et 1930.

vendredi 14 janvier 2011

Patrie gauloise.

« Malgré toutes ses discordes, la Gaule n’avait donc point perdu le goût de la liberté et le sentiment national. La pensée de devenir un seul empire végétait toujours dans les diverses cités. Le patriotisme celtique était, comme le panhellénisme, un sentiment léger et subtil, se dissipant sous le souffle d’un orage plus fort, se reformant aussi vite qu’il se dispersait. A tous les moments de crise, il se leva des hommes d’une ambition intelligente pour dire que, s’il fallait avoir des maîtres, mieux valait obéir à des Gaulois. »

Camille Jullian, Vercingétorix.

mercredi 12 janvier 2011

L'esprit conservateur.

Le véritable esprit conservateur est autre chose. Il ne consiste pas à retourner en arrière, mais à remonter jusqu'à la source. Nous ne voulons pas répéter, mais renouveler. Et pour cela nous devons nous placer au centre même du jaillissement de l'histoire, c'est-à-dire au cœur de cette nature humaine et politique qui varie à l'infini dans ses manifestations, mais dont l'essence reste à jamais identique parce qu'elle se situe au-delà du temps. L'accident passe et se démode, l'être subsiste. Et si nous nous tournons souvent vers le passé ,ce n'est pas par nostalgie de ce qui n'est plus, mais pour y découvrir, sous le flux des contingences, les linéaments d'une nécessité qui demeure.

Gustave Thibon,1957.

lundi 10 janvier 2011

Pour un communautarisme Européen.

Aujourd'hui un constat s'impose : s'affirment sur notre sol les communautarismes revendiqués, entre autres, par des maghrébins, des juifs et des nègres (terme qui n'a rien de péjoratif, comme l'avait remarquablement montré Léopold Sedar Senghor plaidant à juste titre pour la "négritude" en tant qu'exigence identitaire). Ces divers communautarismes nous paraissent parfaitement légitimes. A la condition, bien entendu, que soit reconnu comme tout autant légitime le communautarisme européen. Et à la condition, aussi, que les communautarismes des non-Européens débouchent, logiquement, sur le retour au pays d'origine des intéressés, qu'ils soient de première, deuxième ou troisième génération. En application du principe, simple et évident : "Une terre, un peuple".

Nous appelons donc les Européens soucieux de rester ce qu'ils sont à se regrouper, à s'unir pour s'entraider et se donner ainsi les moyens d'exister. Quant aux Européens qui n'auront pas ce réflexe de salut, tant pis pour eux... Qu'ils crèvent.

Pierre Vial.

samedi 8 janvier 2011

Jean Giono : La chasse au bonheur.

Il est évident que nous changeons d'époque. Il faut faire notre bilan. Nous avons un héritage, laissé par la nature et par nos ancêtres. Des paysages ont été des états d'âmes et peuvent encore l'être pour nous-mêmes et ceux qui viendront après nous; une histoire est restée inscrite dans les pierres des monuments; le passé ne peut pas être entièrement aboli sans assécher de façon inhumaine tout avenir. Les choses se transforment sous nos yeux avec une extraordinaire vitesse. Et on ne peut pas toujours prétendre que cette transformation soit un progrès. Nos "belles" créations se comptent sur les doigts de la main, nos "destructions" sont innombrables. Telle prairie, telle forêt, telle colline sont la proie de bulldozers et autres engins; on aplanit, on rectifie, on utilise; mais on utilise toujours dans le sens matériel, qui est forcément le plus bas. Telle vallée, on la barre, tel fleuve, on le canalise, telle eau, on la turbine. On fait du papier journal avec des cèdres dont les Croisés ont ramené les graines dans leurs poches. Pour rendre les routes "roulantes" on met à bas les alignements d'arbres de Sully. Pour créer des parkings, on démolit des chapelles romanes, des hôtels du XVIIème, de vieilles halles. Les autoroutes flagellent de leur lente ondulation des paysages vierges. Des combinats de raffineries de pétrole s'installent sur des étangs romains. On veut tout faire fonctionner. Le mot "fonctionnel" a fait plus de mal qu'Attila; c'est vraiment après son passage que l'herbe ne repousse plus.

jeudi 6 janvier 2011

Les amis du livre européen.

Nous sommes une jeune maison d’édition associative fondée en 2009 par trois amis désireux de réaliser, en toute liberté, un certain nombre de projets éditoriaux.Nous souhaitons pouvoir éditer des ouvrages que nous pensons être utiles, si ce n’est indispensables, à tout homme portant en lui des valeurs qui nous sont chères – Honneur, Courage, Héroïsme, Patriotisme, Camaraderie, Fidélité, qui ont concouru à la fondation de l’Europe et qui lui ont assuré la première place dans le grand livre ouvert de l’histoire du monde.Notre première réalisation est le livre album de 352 pages intitulé Force & Honneur ces batailles qui ont fait la grandeur de la France et de l’Europe.

Les amis du livre européen.eu

mercredi 5 janvier 2011

Les camelots du Roi.

Lorsque l'Action Française commença à paraître, en mars 1908, des jeunes gens parmi lesquels les frères Réal del Sarte et les frères Lefèvre décidèrent de la vente à la criée le dimanche à la sortie des Eglises du XVIIe arrondissement. Ils eurent bientôt des émules dans les autres quartiers et en province. Un journaliste les appela par dérision "Les Camelots du Roi" puisqu'ils proposaient leur marchandise aux passants.

Les jeunes militants d'AF relevèrent le défi et adoptèrent cette appellation. La vente du journal à la criée, depuis lors, a toujours été la tâche essentielle des Camelots du Roi. Elle contribue à la diffusion des idées royalistes dans le grand public, mais elle est aussi l'école du militantisme. C'est en vendant le journal que le propagandiste apprend à affronter l'adversaire, à discuter avec les sympatisants, à s'astreindre à une discipline librement consentie.

A coté des vendeurs, les Camelots du Roi ont naguère compris des "commissaires" chargés des services d'ordre et des interventions dans la rue ou chez l'adversaire. Les Camelots du Roi se sont voulus des "gendarmes supplétifs" dont la mission première était de mettre "la violence au service de la raison", une violence toujours mesurée d'ailleurs. Si les Camelots du Roi ont été parfois victimes d'agressions mortelles, ils n'ont jamais tué personne.


Martyrs ou voyous, héros ou activistes? Qui étaient-ils vraiment ces Camelots du Roi, toujours "une canne dans la main et dans la poche un bon livre"?

Pendant la première décennie du siècle dernier, les royalistes d'Action Française mettaient sur pied cette organisation militante, l'une des plus formidables, l'une des plus originales aussi, et lui assignaient un rôle précis : réconcilier la France avec son Roi, s'opposer aux menées anti-nationales dont le pays faisait alors l'objet.Leurs combats de rue défrayèrent la chronique, leurs débâts d'idées passionnèrent plusieurs générations de Français et la modernité de leur action marqua tous les mouvements politiques.

Pour en savoir plus : Camelots du Roi.com

mardi 4 janvier 2011

Légitime défense.

samedi 1 janvier 2011

Militants identitaires, nationalistes, écologistes authentiques, paysans...Demain face au système : haut les fourches !

Avec la défense des ethnies, des cultures et des valeurs européennes, l'écologie doit être au cœur même de nos préoccupations principales. En effet, protéger le sang si fragile de nos vieilles races d'Europe, nos traditions, notre patrimoine, notre air, notre eau, nos forêts, notre faune, n'est-ce pas défendre tout ce que nous sommes en tant que peuple enraciné sur un territoire ?

Evoquer la problématique de l'écologie, c'est d'abord et avant tout réfléchir à la place de l'homme sur la planète. Faut-il poursuivre la voie biblique, à savoir l'homme détaché d'une nature dont il se méfie et qu'il doit soumettre à ses impératifs («Allez et soumettez la nature » dit la Bible) ? Inutile de dire que cette «philosophie» du viol continu des lois de la nature va nous conduire à en payer le prix fort. Pour nous peuple des sources et des forêts ( et non du désert...), l'homme n'est qu'un élément parmi d'autres êtres vivant, et bien qu'il en soit probablement le plus doué, ne considérons pas que cela lui donne le droit d'éliminer les autres composantes du monde ou de porter atteinte à leur biotope. Complémentarité oui, supériorité, non !

Réfléchir aux problèmes écologiques nous obligent aussi à souhaiter une autre forme d'organisation de la société : une société alternative, tournant le dos au productivisme effréné, à la société de consommation sans foi ni loi et à toutes formes de matérialisme, qu'il soit de forme capitaliste-libéral (où l'on pollue pour produire vite et à moindre coût en vue de réaliser un profit maximal) ou marxiste (où l'on pollue pour respecter au mieux les impératifs de la planification).

Reconstruire une Europe Paysanne et rurale, repenser l'équilibre démographique et économique du territoire ? Nous ne pourrons encore bien longtemps esquiver ces questions.

Il est donc aujourd'hui plus que jamais temps de revivifier notre agriculture qui se meurt et s'industrialise en retrouvant une agriculture saine et faite dans le respect de la terre, et il doit en être de même pour tous les «moyens de production». Nous sommes les fils et les filles de la terre, et on ne tue pas sa propre mère !